LE FEUILLETON - Pourquoi ont-ils choisi de voler avec les Éperviers togolais ?

LE FEUILLETON - Pourquoi ont-ils choisi de voler avec les Éperviers togolais ?
Lors de chaque rencontre de Coupe du monde, les spectateurs sont invités à soutenir ouvertement l’une des deux équipes. Mardi à Francfort, ils étaient des milliers à avoir choisi le Togo.
Pour la plupart des expatriés, venus de France et d’Allemagne, les supporteurs togolais étaient peu nombreux comparés à l’impressionnante colonie sud-coréenne. Mais, lors de ce premier rendez-vous togolais avec la Coupe du monde, de nombreux fans de foot avaient choisi d’encourager les Éperviers.
« Go, go, go Togo ! » Ils étaient venus pour les Anglais, ils ont finalement choisi le Togo. Depuis qu’ils ont revêtu le maillot togolais et passé leur visage au cirage, Brian et ses deux potes de Liverpool sont hilares. « On passe tout le mois en Allemagne. On s’était dit que ce ne serait pas marrant si l’on ne devait se passionner que pour l’Angleterre. Et comme on a vu que le Togo jouait ici, à Francfort, quelques jours après notre équipe, on n’a même pas réfléchi, on s’est toute de suite mis en quête de tout ce qui pourrait nous faire ressembler aux Éperviers. La Coupe du monde restera une épreuve géniale, universelle, tant que l’on pourra y voir des équipes comme le Togo ou Trinité-et-Tobago. Cet après-midi, nous sommes et serons fiers d’être Togolais, quel que soit le résultat. » Parmi les sympathisants, il y aussi Michel, un Français de 52 ans, installé en banlieue parisienne. « J’ai fait une partie de ma vie là-bas , explique-t-il. Je n’ose même pas imaginer l’ambiance qu’il doit y avoir à Lomé en ce moment. C’est génial d’être ici, mais, franchement, là-bas cela doit être terrible aussi. » Les Allemands n’ont pas non plus laissé tomber le Togo. Beaucoup de spectateurs ont respecté la consigne du comité d’organisation, qui incite les détenteurs d’une place à prendre fait et cause pour l’une des deux équipes, et, bien sûr, afficher sa couleur. « On savait que les Coréens seraient très nombreux, j’ai donc dit à mes enfants qu’on serait togolais cet après-midi, explique un père de famille. Cela m’a au moins permis de leur expliquer où le pays se trouvait ! »t