vendredi, juin 09, 2006

PFISTER Otto


Nationalité : Allemand
Né le : 24 novembre 1937
Otto Pfister est, avec Peter Schnittger et Eckhard Krautzen, l’un des tous premiers entraîneurs allemands à s’être aventuré en Afrique. Avant d’atterrir sur le continent mère, Otto Pfister est un modeste joueur. Il tente sa chance en Suisse, à Chiasso puis à Grenchen, avant d’embrasser la carrière d’entraîneur-joueur.

Il officie d’abord au FC Vaduz (Liechtenstein), avant de revenir en Suisse. Et c’est en 1972 dans les plaines du Rwanda qu’Otto Pfister découvre l’Afrique. Durant quatre ans, il tentera de mettre en place les fondations d’un développement stable et durable du football national. Par la suite, c’est la Haute-Volta, devenue Burkina Faso, qui le sollicite pour un bail de deux ans, de 1976 à 1978.

Sa troisième expérience africaine, il la vivra à la tête du Sénégal. Au pays de la Teranga, Pfister apporte son expérience et sa rigueur. Ses méthodes semblent plaire. Le Sénégal le retiendra trois années avant que la Côte d’Ivoire ne s’attache ses services. Il offrira au pays sa première participation à une compétition mondiale en conduisant les jeunes ivoiriens au Championnat du Monde Juniors de la FIFA, Mexique 1983.

En 1985, il s’engage avec le Zaïre (aujourd’hui RD Congo). Durant quatre années, il tente de redorer le blason des champions d’Afrique 74. Sous sa houlette, l’Afrique découvre des Léopards talentueux comme Eugène Kabongo, Gaston Mobati, Panguy Merikani, ou Mutumbile Santos qu’il emmènera à la Coupe d’Afrique des Nations 1988.

Une expérience qui lui vaut en 1989 d’être sollicité par le Ghana. Deux ans plus tard, il remporte le Championnat du Monde U-17 de la FIFA en Italie avec les Blacks starlets. L’année suivante, il atteint la finale de la CAN au Sénégal avec l’équipe A.

Après 23 années de bons et loyaux services en Afrique, il décide de changer d’air et de continent. On le retrouve ainsi à la tête de la sélection du Bangladesh de 1995 à 1997, avant qu’il ne réponde à l’appel des sirènes saoudiennes.

Mais on n’échappe pas à son destin. Et de toute évidence, celui de Pfister est lié à l’Afrique. Il y pose donc à nouveau ses valises au début des années 2000, mais cette fois à la tête de clubs. Il remporte ainsi la Coupe d’Afrique des Vainqueurs de Coupe à la tête du Zamalek en 2002, et séjourne quelques temps sur les bancs de touche du Club Sportif Sfaxien et du club égyptien d’Al-Masry.

C’est lors de la dernière Coupe d’Afrique des Nations en Egypte que le chemin d’Otto Pfister croise celui des dirigeants togolais. L’équipe, alors entraînée par Stephen Keshi, est à la dérive. La FTF décide de se séparer du Nigérian. Otto Pfister accepte de prendre les rênes de l’équipe quelque 100 jours avant la compétition mondiale.

Le technicien allemand, connu pour son goût du risque et sa connaissance du continent, semble être l’homme idéal. Ses méthodes, parfois paternalistes, semblent faire recette. A 68 ans, Otto Pfister devrait vivre dans son propre pays et sur le banc des Eperviers, l’un des moments les plus intenses de sa carrière.

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