Le grand secret de l’entraineur des éperviers Stephan Keshi

La CAN 2006 ne se termine que le 10 Février prochain mais déjà pour le Togo tout est fini. Notre équipe nationale de football vient de subir en deux matchs seulement la débâcle la plus fâcheuse de son histoire. Les Togolais ont assisté impuissant á la descente aux enfers de leur équipe nationale. Surtout que les éperviers sont les seules sources de fierté et de consolation pour leurs concitoyens.

Pourquoi une équipe qui, il y a quelques mois encore faisait la fierté de toute une nation, peut-il dégringoler en si peu de temps dans le cœur des Togolais ? .

La réponse á cette question se trouve sans doute dans la stratégie subtile et inavouée de l’entraîneur national STEPHAN KESHI, qui par excès ou par cupidité a fini par plonger le football togolais dans un imbroglio sport-intérets aux conséquences imprévisibles pour l’image, la cohésion, l’engagement et le futur des éperviers.

Certes cet technicien dont la compétence n’est pas ici en question á réussi à qualifier le Togo pour la CAN et Mondial 2006, mais tout observateur avisé ayant suivi les matchs éliminatoires livrées par le Togo, reconnaîtrait que la chance et surtout le réalisme d’un certain ADEBAYOR avaient joué un très grand rôle dans le succès historique des éperviers. Un de ces observateurs joint au téléphone deux semaines avant la CAN déclarait ceci je le cite

« Les éperviers n’ont jamais été convaincants dans leur jeux, cependant la chance et certaines concours de circonstances les avaient aidé et ils finissaient toujours par gagner leurs matchs. Je prédis une possible catastrophe le jour où un de ces deux facteurs aléatoires leur ferait défaut. >>

Et c’est exactement ce qui est arrivé aux éperviers á la CAN 2006. En effet l’équipe nationale du Togo avait une face à peine voilée que la CAN á fini par mettre au grand jour. Entre autre l’équipe est super dépendante de sa seule star Adebayor. Il est l’alpha et l’oméga des éperviers. Une équipe pour les compagnes CAN et mondial doit avoir au moins 4 à 6 joueurs dont le talent, la forme physique, le dévouement, l’esprit d’équipe sont à toute épreuve. Jeter un coup d’œil chez les camerounais, les nigérians, les tunisiens, les sénégalais, ou encore les ghanéens, les ivoiriens et autres.

Toute fois les problèmes actuels sont plus d’une part du ressort des officiels (qui bâclent tout par incompétence. Il y a pas eu de mise au vert pour permettre aux joueurs de se familiariser dans leur jeu et autres) et d’autres parts du ressort des velléités affairistes du sélectionneur national. STEPHAN KESHI en bon businessman avait en tête en fait deux stratégies.

1- Rester le plus longtemps á la tête de l’équipe Nationale

2- Et en profiter pour faire ses propres affaires sur le compte des joueurs togolais sélectionnés ou à sélectionner.

Papa Eyadema lui avait donné pleinement satisfaction sur le premier point. C’est dans l’entame de l’objectif numéro deux avec comme corollaire la méfiance ou le refus de certains des joueurs que le pot aux roses de KESHI commença par montrer des signes de fissures. « Si la cupidité ne t’a pas entièrement dépouillé, c’est que tu n’es vraiment pas cupide » écrivait un auteur africain.

En fait l’homme avait une stratégie qui est d’être entraîneur de l’équipe nationale et au même moment d’être accepter par tous les joueurs - du moins les joueurs clés - comme étant leur manager ou leur démarcheur auprès des grand club du monde entier.

Pour ceux qui devaient douter de sa compétence dans ce domaine de manager, il avait mis au en branle sa stratégie du << wait and see >> en faisant débarquer á Lomé au moins trois joueurs Nigérians qu’il a fait naturaliser en un temps record et qui ont été placés dans les grandes équipes de la capitale comme (l’Etoile filante, Dito, As Douane etc..).

Les objectifs visés sont les suivants : 1- Faire connaître les joueurs Nigérians sur le plan national afin de pouvoir justifier leur sélection dans l’équipe nationale, 2- Les sélectionner impérativement dans l’équipe nationale pour mieux les faire connaître aux potentielles acheteurs á l’étranger et ceci même s’il y a d’autres joueurs Togolais beaucoup plus méritants, 3- Jouer le rôle lucratif de manager et céder ces joueurs « redevables, donc moins enclin à un éventuel No » à des grand clubs étranges, pour se remplir les poches.

STEPHAN KESHI par cette stratégie avait par exemple réussi á vendre au club EXPERANCE DE TUNNIS le joueur nommé MATHIAS sans verser un seul sous au club étoile filante de Lomé (club d’origine) où il l’avait placé un an auparavant.

L’équipe nationale du Togo vu comme un << centre d’affaire >> était seulement ouverte á ceux qui acceptait de faire le jeux, c’est á dire d’enrichir son entraîneur á l’exception quand même des joueurs comme ADEBAYOR, KADER,... et AGASSA que KESHI dont la non sélection serait insoutenable. Ainsi les meilleurs joueurs du championnat de la D1 du Togo n’arrivent plus á trouver de place dans l’équipe nationale face aux « éléments d’affaire » de l’entraîneur national.

Voici quelques exemples de joueurs togolais victimes du system á la bétail de KESHI

BADAROU (Etoile Filante de Lomé) est le meilleur buteur du championnat D1 du Togo mais pas sélectionné pour les éperviers.

SADOU TADJOU (Etoile Filante de Lomé) est le meilleur libero de la D1 du Togo mais pas sélectionné pour les éperviers. En plus Rock Gnassingbé veut qu’il joue pour DITO et comme il ne veut pas se soumettre á la volonté du prince, son sort est et reste définitivement scellé.

ALI BABA (As Douane de Lomé) est l’un des meilleurs milieu de terrain de la D1 du Togo mais pas sélectionné pour les éperviers.

DOUMASSESSE KODJO (Etoile filante de Lomé) est l’un des meilleurs milieu de terrain de la D1 du Togo mais pas sélectionné pour les éperviers.

EKUGBE AYIGBE FOLA (Dito) est sans doute le meilleur des meilleurs milieux de terrain de la D1 du Togo, cependant pas sélectionné pour les éperviers. Il fait parti de ceux que KESHI a fait naturaliser au Togo, est tombé depuis en disgrâce aux yeux de ce dernier, parce qu’il ne voulait pas faire jouer le jeux. Son talent fait de lui un grand de DITO, reconnu partout au Togo.

En réalité le Togo n’est pas en rupture de bons joueurs pour qu’on nous offre le spectacle désolant auquel on a eu droit á la CAN 2006. C’est en fait une mafia d’affaire qui est á l’origine de cette mauvaise performance. Et comme « qui a but, boira » STEPHAN KESHI s’attaque á ADEBAYOR pour s’imposer comme son manager lors de son transfert vers arsenal. Ce que ADEBAYOR a logiquement refusé parce qu’il sait très bien le jeu malsain qui se joue dans l’équipe nationale du Togo. Alors pour se venger, détruire sa carrière, et le jeter á la vindicte populaire au Togo, KESHI épaulé par certains joueurs domptés des Eperviers, organise á la CAN une machination intolérable contre la personne D’ADEBAYOR.

D’abord il organise une conférence de presse et publiquement déclare aux journalistes que ADEBAYOR ne jouera pas le match contre la RDC. La stratégie était de l’éprouver, l’énerver (afin que sous le coup de l’émotion il se laisse aller) et de surcroît montrer á Arsenal son nouveau club qu’il n’est même plus titulaire au sein de l’équipe nationale. Ceci est un acte qui révolte la conscience nationale. Un acte indigne d’un entraîneur á qui tout un peuple faisait confiance.

C’est sous la pression de la Fédération togolaise de Football que KESHI est revenu sur sa décision mais déjà les torts sont faits et le pauvre Togo a payé le prix fort en se faisant humilié par ses adversaires de la CAN. Quand on ajoute á cette épisode les problèmes d’argent liés á la préparation des éperviers et les détournements énormes de fonts public au sein de la fédération togolaise de football, alors il y a de quoi dire que l’équipe nationale est effectivement á l’image du Togo.

La FIFA a commencé depuis par verser de l’argent au Togo afin de financer les préparatifs des éperviers. Jusqu’au début du Mondial le Togo recevra 4millions d’euros. Malheureusement pour le Togo que l’argent envoyé irait directement sur un compte dont seul ROCK GNASSINGBE à accès. Et naturellement il refuse de faire des comptes á la trésorerie de la fédération togolaise de football. A Lomé toute personne qui essayera d’en savoir plus sur ce que verse la FIFA au prince officier du Togo en aura pour son compte.

Le Togo outré, honni et puis trahi, est dans l’obligation absolue de réagir pour que cette moquerie ne se répète plus jamais. C’est pourquoi dans le souci de limiter les dégâts pour le Mondial 2006 je réitère les propositions suivantes :

1- La révocation à la fin de la CAN de l’entraîneur Stephan KESHI et le paiement effectif de ses droits (pour rupture de contrat et service rendu au Togo). Si possible assorti d’une garantie de retraite. Il a commis une faute grave dans l’exercice des ses fonctions mais le Togo ne doit jamais oublier ses mérites. 2- La dissolution de l’équipe nationale de football sous sa forme actuelle. 3- La nomination d’un nouvel entraîneur indépendant, d’autorité et de compétence, pour reformer une nouvelle équipe nationale sur les critères du mérite. 4- La proclamation d’une mobilisation générale pour réunir les moyens financiers nécessaires de l’état et si possible des privés pour venir à bout des besoins énormes liés aux préparatifs du Mondial 2006.

Fait à Hambourg, ce 27 janvier 2006 Teko-Djole Yovodevi teko-djole@web.de