Stephen Keshi, le sélectionneur du Togo, a déclaré qu’il n’y avait plus aucun problème avec Emmanuel Adebayor. L’attaquant d’Arsenal avait demandé samedi à quitter l’Egypte.
« Il n'y a plus de problème. C'est réglé » a déclaré lundi Stephen Keshi au sujet d’Emmanuel Adebayor. L’ancien attaquant de Monaco a participé au match de samedi contre la RD Congo et s’est entraîné normalement depuis avec les Eperviers.
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Résultats lundi 23/01/06 CAN 2006 :
Premier tour
Groupe D
A Port Saïd,
Nigeria 1, Ghana 0
BUT : Taiwo
A Port Saïd
Zimbabwe 0 - Sénégal 2
BUT : HENRY CAMARA ET ISA BA
Adebayor refuse de participer à la CAN 2006, avant de se raviser
TOGO - Après avoir annoncé avec fracas son départ de la Coupe d'Afrique des Nations de football samedi, l'attaquant vedette des Eperviers Emmanuel Adebayor s'est finalement ravisé pour participer à l'entraînement dimanche, mais le mystère demeure quant à son avenir au sein du Togo.
Adebayor jouera-t-il encore un match avec les Eperviers en Egypte? Théoriquement oui, si l'on en croit les déclarations du sélectionneur Stephen Keshi, affirmant que le joueur faisait toujours "partie du groupe".
Encore faut-il qu'Adebayor, qui n'a visiblement toujours pas décidé ce qu'il voulait faire, soit là.
"Je n'ai rien à vous dire. Demandez à l'entraîneur", s'est-il contenté de lâcher à des journalistes tout surpris de le voir dimanche matin à l'entraînement, agissant comme si ses déclarations de la veille n'avaient valeur que de menaces.
"Pour moi la CAN est finie. Je quitte l'Egypte. Je vais appeler Arsène (Wenger), mon nouvel entraîneur, pour voir si je peux rentrer à Arsenal", avait-il pourtant déclaré samedi, après la défaite du Togo face au RD Congo (2-0), incapable de digérer la volte-face de son entraîneur au sujet de sa titularisation.
Car tout est parti de là. Le sélectionneur nigérian des Eperviers avait d'ailleurs bien du mal à expliquer dimanche les raisons de son hésitation qui a tout déclenché.
En "moins d'une heure" samedi dans la matinée selon Keshi, le Nigérian a annoncé à Adebayor qu'il ne débuterait pas pour ensuite se raviser. "Des gens ont voulu qu'il joue...", a marmonné Keshi, sans grande conviction, ni préciser de qui il parlait, pour se justifier.
C'était sans doute mal jauger du caractère de son "enfant" comme il dit, connu pour son caractère ingérable, qui a ensuite refusé de débuter la rencontre. "C'est quelqu'un de très doué, drôle et sympa, mais il est ch... Il ne supporte pas de ne pas jouer", a confirmé un des membres du staff togolais.
"C'est un enfant gâté, c'est tout. Il n'est pas discipliné. S'il affirme être une star, alors il doit se comporter comme tel. Il devrait faire ce que Drogba fait pour la Côte d'Ivoire, ou Eto'o pour le Cameroun", a encore estimé Keshi dimanche.
Toujours est-il qu'au final, Adebayor est entré sur le terrain juste avant l'heure de jeu (59) à la place d'Olufade, sans pouvoir changer le cours du jeu.
Et lorsque Keshi a expliqué devant la presse qu'Adebayor avait refusé de jouer, c'était le mot de trop.
Selon plusieurs témoins, les deux ont failli en découdre dans le bus qui les ramenait à l'hôtel, séparés par les joueurs. Adebayor, en évoquant l'envie du Nigérian de devenir son agent, aurait été trop loin pour Keshi. "C'est n'importe quoi. Je ne sais pas pourquoi il a dit ça. Je n'ai aucun joueur en tant qu'agent", s'est-il défendu.
Depuis, l'ambiance entres les deux hommes est glaciale. Ils ne sont pas parlés depuis samedi soir, et, vu leur application à s'ignorer lors de l'entraînement dimanche, il leur faudra visiblement du temps pour oublier cet épisode.
Une autre question demeure: que s'est-il passé entre les déclarations d'un Adebayor furieux au possible samedi et dimanche matin? Personne ne sait vraiment pourquoi le joueur d'Arsenal a changé d'avis.
En tous les cas, cette épisode a fortement secoué le groupe togolais. Adebayor jouissait d'un soutien assez large avant cet épisode qui semble avoir fondu en quelques heures.
"Nous n'avons pas besoin de lui. Il n'a qu'à partir. Il n'a pas trahi ses coéquipiers, mais tout le peuple togolais. Tout le monde lui en veut", a assuré le capitaine des "Eperviers", Jean-Paul Abalo. Une scission qui arrive au plus mauvais moment, juste avant un match décisif des Eperviers mercredi face au Cameroun (groupe B).
AFP
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