vendredi, juin 23, 2006
AVANT LE MATCH FRANCE - TOGO : LA PRESSE FRANQUAISE PARLE........LA PANIQUE
FRANCE - TOGO 20h GMT
"On est dans la même position qu'il y a quatre ans, a estimé Raymond Domenech, le sélectionneur des Bleus. Il leur fallait marquer deux buts pour se qualifier. Ils n'ont pas réussi et on leur redonne une chance de démontrer que ce qui leur était arrivé est un accident".
Patrick Vieira espère que les Bleus vont enfin arrêter de jouer avec le "frein à main". "Ce match peut être un déclic pour le groupe, il peut nous apporter beaucoup plus que la qualification", suggère celui qui portera le brassard de capitaine le jour de ses 30 ans et de sa 90e sélection, en l'absence de Zinédine Zidane, suspendu.
"L'équipe de France de football parviendra-t-elle ce soir à battre le Togo par au moisn deux buts d'écart afin de se qualifier pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde ? Le simple fait de se poser la question de la qualification au moment d'affronter la modeste équipe africaine, invitée surprise du Mondial, est symptomatique de la gravité de la situation pour les anciens championsdu monde qui n'ont réussi qu'à glaner deux points lors de leur deux premiers matchs en Allemagne. Cette équipe de France symbolise à elle-seule les maux dont souffre actuellement notre pays. Premièrement elle est minée par le doute et le manque de confiance. (...) Les Bleux pèchent également par un manque de jeu collectif. (...) La rivalité Barthez-Coupet et la mésentente entre Thierry Henry et Zinedine Zidane ne nous rappellent que trop l'antagonisme Sarkozy-Villepin. Enfin, il lui manque un guide capable de lui insufler foi et dynamisme. (...)
LE PROGRES
Francis Brochet
"C'est où, le Togo ? C'est très haut. Un Himalaya à franchir. Et ce matin, au pied de la montagne, les Français ont peur. Peur de ne pas gagner, peur de ne pas être à la hauteur des glorieux aînés de 98. Pourtant, il y a deux semaines à peine, le Président s'interrogeait sur nos adversaires en finale. Nous sommes ainsi, toujours balançant entre l'arrogance et la défiance. Universels donneurs de leçons, ou persécutés du monde entier. Nos bombances sont rares et brèves, puis très longues à digérer. Après Napoléon, Louis XVIII. Après De Gaulle, Villepin. Après Kopa, quarante ans de disette. Et après Zizou? Pour l'instant, Zizou. Et un peu Ribéry, quand même. A-t-il peur, Ribéry? +Bah non, répond-il, moi je ne vois que du bonheur+. Un jeune, un sans-mémoire, un inconscient - qui ne doit même pas savoir où ça se trouve, le Togo."
LA LIBERTE DE L'EST
Gérard Noël
"Qu'elle est longue l'attente pour une équipe sportive en proie au doute à la veille d'un rendez-vous avec son destin ! Cette fois, le jour est arrivé.
(...) L'absence forcée du stratège de l'équipe de France, puni par le corps arbitral, peut être un mal pour un bien si les deux jeunes à qui sont confiés les clés de l'organisation offensive (Ribéry et Malouda) confirment les promesses dont ils sont les porteurs. A eux de mettre le feu et d'offrir à Zizou une sortie de carrière beaucoup plus fringante que cette image qui resterait gravée à jamais de ce capitaine rappelé sur le banc et lançant son brassard par terre sans jeter le moindre regard à son entraîneur. (...) Raymond Domenech a choisi enfin une équipe tournée vers l'attaque. Avec un duo d'authentiques buteurs redoutés l'un en Angleterre et l'autre en Italie où ils sont d'implacables goleadors. Alors, un seul mot d'ordre : faites trembler les filets togolais pour une victoire par au moins deux buts d'écart et il vous sera beaucoup pardonné...
LE COURRIER PICARD
Didier Louis
"(...) Le beau, le craquant Zizou, Zizou le magnanime : regard noir, évanescent, un peu triste, Zizou le désenchanté, le grand absent du jour.
Aurait-il perdu l'envie de se faire plaisir ? (...) Espérons que l'envie de gagner l'emportera sur la peur de perdre lors de ce match contre le Togo qui revêt un air de déjà vu, déjà entendu. Match de la dernière chance, match de la mort, le sabir sportif regorge de ces formules définitives. Déjà vu en 2002, en 2005. C'est peut-être pour ça que les Bleus sont las. On veut refaire en 2006 ce qu'on a fait en 98 avec une génération au zénith, en oubliant que huit ans se sont écoulés et qu'un Mondial se forge dans une aventure humaine. Le refaire avec un tandem Zidane-Domenech au divorce consommé, avec un entraîneur qui a perdu la main et noyé son verbe brillant dans la pire des langues de bois. Résurrection attendue, ce soir, sans quoi les Bleus connaîtront l'infamie et nous le deuil national. C'est presque une réincarnation qu'on leur demande, au sens de la croyance animiste propre aux Togolais."
LA PRESSE DE LA MANCHE
Jean Levallois
"La minute de vérité, c'est pour ce soir. Les Bleus de Raymond Domenech jouent tout sur un seul match contre le Togo. Ça passe ou ça casse.
Si on regarde la situation calmement, et sans mépriser le moins du monde la formation togolaise, qui a réussi à se qualifier pour la phase finale du Mondial en Allemagne, la France devrait l'emporter. (...) En fait, la partie sera gagnée si les Bleus retrouvent ensemble le plaisir de jouer au ballon, le goût de la conquête de la balle et la virtuosité des passes et des combinaisons intelligentes, avec la certitude, au moment du tir, qu'ils vont marquer, sans penser aux millions de téléspectateurs qui les regardent. C'est dans la nécessité, c'est lorsque que se présente la minute de vérité que se révèlent les vrais champions dans le sport et les vrais héros dans la vie. La victoire passera par la reconquête du plaisir de jouer qui libère et si chaque membre de l'équipe sait que, sur le terrain, ceux qui portent le même maillot que lui sont tous des types formidables."
L'UNION
Hervé Chabaud
"Deux buts d'écart au moins, c'est possible ! Remuez-vous, secouez-vous, ayez un véritable esprit d'équipe et plus d'amour propre ! Il faut y croire les gars parce que nous y croyons encore même sans Zidane ! Les Bleus doivent ressasser cette exigence, se motiver et se conditionner jusqu'au bout pour se sublimer enfin sur le terrain. Si les tricolores ne sont pas en mesure de donner au Togo une leçon de football où s'entremêlent le talent et le génie, ils n'ont pas leur place en huitième de finale. (...) Ce n'est pas en s'avançant gentiment devant les buts qu'on a la meilleure chance de marquer du pied ou de la tête. Domenech doit cesser ses commentaires abscons et ne plus jouer les crétins sur le banc de touche en effectuant des changements aberrants dans le temps additionnel. Bref, les Bleus doivent gérer leur match sans subir leur entraîneur et se préparer à être forts sur des critères professionnels et rationnels. (...) "
LA PROVENCE
Georges Latil
"La France a le blues. Sur un plan politique d'abord. Parce que cette fin de régime n'a pas de solution pour mettre un terme à son crépuscule annoncé. Avec pour seule perspective à nous offrir en 2007, un duel final entre Mme Royal et M.Sarkozy. A moins que M.Le Pen n'agite une nouvelle fois le spectre lugubre d'avril 2002... Ensuite, parce que d'un point de vue sportif, nos Bleus ne sont pas au mieux. (...) Il leur faut, impérativement, redresser la tête pour apporter ce supplément d'âme qui nous manque tant. Remporter la bataille pour nous tous d'un point de vue républicain. Mais aussi pour nous prouver que ceux que nous avons peu ou prou adulés, ces meilleurs buteurs, ces défenseurs respectés, ces milieux de terrain renommés sont encore capables de se transcender. De nous faire vibrer. Qu'ils nous délivrent un message, disant qu'ils ne sont pas morts. Pour nous sortir du blues ambiant."
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1 commentaire:
VIVE LES EPERVIERS DU TOGO......
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