Jean-Pierre Abalo :le Togo trébuche sur la Guinée

Football. Jean-Pierre Abalo, capitaine des Éperviers, futurs adversaires des Bleus au Mondial et qui ont perdu face à la Guinée samedi soir, se confie.

Après la Suisse et la Corée du Sud, le Togo, qui disputera en juin prochain sa première Coupe du monde, sera le dernier adversaire de l’équipe de France de football (groupe G) en juin lors du Mondial. En pleine préparation pour la CAN (Coupe d’Afrique des nations), les Éperviers ont perdu contre la Guinée (0-1, but de Ousmane Bangoura sur penalty à la 57e), samedi soir au stade Henri-Longuet à Viry-Châtillon (Essonne). Jean-Pierre Abalo, le capitaine du Togo, répond à nos questions.

La préparation débute mal avec cette défaite (0-1) face à la Guinée. Qu’est-ce qui vous a manqué ?

Jean-Pierre Abalo. On vient juste de commencer la préparation, une partie de l’équipe était arrivée seulement la veille du Togo. Et puis l’entraîneur a voulu faire tourner l’effectif... Je crois qu’on a eu du mal à rentrer dans le match.

Quel est l’objectif du Togo pour cette Coupe d’Afrique des nations (la CAN, du 20 janvier au 10 février) ?

Jean-Pierre Abalo. Passer au moins le premier tour car lors de nos cinq CAN précédentes, le Togo n’y est jamais parvenu. Mais si on rate cette CAN en faisant des matchs comme celui-là, ce sera dur à avaler car nous avons maintenant un statut de « mondialiste » à défendre.

Et pour le Mondial en Allemagne, que visez-vous ?

Jean-Pierre Abalo. C’est trop tôt pour en parler. On sait que nos chances sont quasi nulles, mais on va les jouer à fond. Passer le premier tour serait un exploit.

Que pensez-vous du groupe G où vous affronterez la Corée du Sud, la Suisse puis, enfin, la France ?

Jean-Pierre Abalo. Déjà lors du tirage au sort du groupe, en décembre, tout le monde nous a placés en dernière position. La France est le grand favori. Nous, on pense que la deuxième place c’est jouable, si on joue le coup à fond.

Après avoir passé dix ans en L2 à Amiens (1995-2005), vous connaissez bien le football français, qu’est-ce que cela vous fait de rencontrer les Bleus ?

Jean-Pierre Abalo. C’est avant tout une bonne chose pour le Togo, car depuis que le tirage nous a placés dans le groupe de la France, les médias s’intéressent à nous. Ça nous fait sortir de l’ombre et ça ouvre la porte aux jeunes.

Lors de la dernière Coupe du monde, le Sénégal, que vous avez éliminé lors des qualifications pour ce Mondial, avait réussi l’exploit de battre la France (0-1). Cela ne vous donne pas des idées ?

Jean-Pierre Abalo. Je ne pense pas que l’on pourra réaliser le coup du Sénégal, car la France ne se laissera pas prendre une deuxième fois par une équipe africaine. Il faudra jouer le coup à 200 %.

Après dix ans passés en L2 à Amiens, l’entraîneur ne vous a pas gardé. Que faites-vous aujourd’hui ?

Jean-Pierre Abalo. Je suis au chômage depuis le 1er juillet, je recherche un club professionnel. Pour l’instant, je joue avec les amateurs de l’US Dunkerque pour rester compétitif.

Après tant d’années en L2, ne rêvez-vous pas de jouer enfin en L1 ?

Jean-Pierre Abalo. C’est mon rêve. Pendant la saison 2003-2004, on a raté de peu la montée. Ça m’est resté en travers de la gorge. Mais à trente ans j’ai encore cette ambition, j’y crois toujours...