LE PLUS AFFAME GAGNE LE GROUPE B

Même le Togo qui constituait à priori pour eux un adversaire facile à jouer, a semblé lui aussi se rebiffer un moment. A Accra lors de la CAN 2000, les Éperviers ont, à la surprise générale c'est vrai, battu le Cameroun (1/0). Là aussi, Sikasso a offert l'occasion d'une revanche (3/0). Mais depuis 2002, le Togo a pris du volume en dénichant un buteur plus efficace, sur le plan africain, que Eto'o. Emmanuel Seyi Adebayor n'est, en effet, ni plus ni moins que le canonnier n°1 des éliminatoires CAN/CM avec 11 buts. Une efficacité qui en fera l'artisan principal de la surprenante qualification togolaise à la Coupe du monde et qui confirmera le tranchant d'un joueur capable de perforer n'importe quel défense.
Comme on le constate, la poule de Sikasso 2002 se reconstitue presque à l'identique au Caire. Le souvenir leur défaite sikassoise pourrait inciter Congolais et Togolais à ouvrir crânement la chasse aux Lions.
Les exploits ponctuels de ces deux adversaires du Cameroun ne devraient pas faire oublier l'Angola qui, lui aussi, s'est déjà frotté aux Lions Indomptables en phase finale de la CAN. C'était lors de sa première participation à un tournoi final, en 1996 en Afrique du Sud. Ce jour là les Palanca Negras ont tenu en échec (3/3) le Cameroun conduit par un certain François Oman Biyick.
Les obstacles ne manquent donc pas sur le chemin des Camerounais qui vont devoir faire parler l'expérience et la détermination pour s'imposer.
S'ils y réussissent, il ne restera plus qu'une place à prendre pour le plus affamé des trois : RD Congo, Togo et Angola. Le dernier nommé qui s'aligne pour sa troisième phase finale après 1996 et 1998, n'a jamais affronté le Togo et la RD Congo à ce stade de la compétition. Togolais et Congolais se sont déjà croisés en 98 au Burkina (2/1 pour la RD Congo) et en 2002 chez nous (0/0 à Sikasso). Ces repères apparaissent d'une utilité très limitée.