jeudi, janvier 26, 2006

INQUIETANTS MONDIALISTES !


L'Afrique en danger en Allemagne dans cinq mois. C'est le moins que l'on puisse déplorer en suivant les mondialistes africains à l'ouverture de cette Can. Du moins pour certains, puisque les Tunisiens et la Côte d'Ivoire ont pour l'instant tenu leur rang.
Les champions d'Afrique en titre ont, en effet, lancé un avertissement aux postulants à leur succession en surclassant les pauvres Chipolopolo de Zambie. Confirmant du coup leur statut de favoris, mais aussi de seul rescapé des Mondialistes de la précédente édition.
La Côte d'Ivoire, autre sérieux espoir de l'Afrique a certes peiné avant de s'imposer devant des Marocains accrocheurs, mais ne pouvait mieux démarrer les hostilités. En revanche la situation est périlleuse pour les autres représentants africains à ce concours mondial même s'il est encore tôt pour les juger. Le Togo victime des caprices de son métronome, Emmanuel Adebayor a bu le vin jusqu'au calice devant les vifs Simba de Claude Leroy. Tactiquement très disciplinés, les Congolais ont créé une forte sensation (2-0) face à des Eperviers sans âme. Un match du reste plein d'enseignements. D'abord sur le plan de la discipline, Stephen Keshi, le coach nigérian des « oiseaux » de Lomé a du pain sur la planche. Le cas Adebayor est une sérieuse équation à résoudre d'abord dans le camp des Éperviers avant juin.

Face aux Français Zidane, Thierry Henry entre autres stars du football français et mondial, les Eperviers ont tout intérêt à se discipliner sur tous les plans. C'est à cette seule condition qu'ils pourront tenir tête à la Suisse et à la Corée du Sud, les deux autres adversaires dans le groupe G pourtant pas aussi terrible. Dans tous les cas, l'ancien capitaine de Supers Eagles (Keshi) a tout un chantier en perspective de ce rendez-vous mondial. Cette vérité reste aussi valable pour son homologue angolais, Luis Oliveira Gonlçalvès, qui a étalé ses lacunes devant l'ogre camerounais avide de revanche. Il est certes vrai que dans la tanière des Lions indomptables il y avait un certain Eto'o, un joueur pas comme les autres, mais les Palancas negras n'ont pas d'excuses pour justifier ce large revers (1-3).
Le manque d'expérience de la haute compétition peut, toutefois, être une excuse acceptable pour ce pays qui a particulièrement brillé en Afrique grâce à son basket masculin. En Allemagne, il leur faudra un autre visage plus convaincant devant les modestes Iraniens, Mexi cains et Portugais, leurs adversaires dans le groupe D. Le Ghana doit aussi réviser ses notes avant de défier les très expérimentés Italiens de la Squadra Azura, les Usa et la République Tchèque dans le groupe E. Au regard de leur timide prestation face au Nigeria, les signaux sont au rouge vif. Tout le contraire pour les autres mondialistes. Les Ivoiriens de Drogba et la Tunisie de Santos se portent comme un charme. De bonne augure pour les deux grosses écuries du football africain. Franchir le premier tour en Allemagne est à leur portée.
Les Éléphants d'Henri Michel auront certes deux grosses pointures, l'Argentine et les Pays-Bas, en l'occurrence dans le groupe C, mais ils ne manquent pas d'arguments pour tenir. Alors que les Tunisiens ne sont certes pas ménagés par le sort, mais ils disposent des armes requises pour défier l'Espagne et l'Ukraine de Shevchenko.
Le soleil

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